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Libération

Casse-tête électoral en Côte-d'Ivoire

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La présidentielle devrait être de nouveau repoussée et la période de transition prolongée.
publié le 20 septembre 2006 à 23h22

Quatre ans après la tentative de coup d'Etat contre le président Laurent Gbagbo qui a abouti à la partition de la Côte-d'Ivoire, le casse-tête reste entier : comment réunifier un pays sans la coopération de ses principaux responsables ? A défaut d'avoir la solution miracle, la communauté internationale discute. Ce mercredi, plusieurs dirigeants africains impliqués dans le dossier ivoirien vont évoquer, en marge de l'Assemblée générale des Nations unies, un nouveau report de la présidentielle et la prolongation de la période de transition, probablement pour un an. En octobre 2005, prenant acte de la division persistante de la Côte-d'Ivoire, le Conseil de sécurité avait déjà décidé de maintenir Gbagbo pour un an à la tête de l'ancienne colonie française. Toutefois, l'ONU avait pris soin de lui adjoindre un «super-Premier ministre», doté de prérogatives élargies, afin d'organiser l'élection au plus tard en octobre 2006.

Affaibli. Près d'un an après, il faut se rendre à l'évidence : le chef du gouvernement, Charles Konan Banny, n'a pas réussi à mettre en oeuvre la feuille de route qui lui avait été remise par la communauté internationale. Pis, il sort affaibli de la crise des déchets toxiques qui a frappé Abidjan, ces derniers jours. A qui la faute ? Dans un rapport publié début septembre, le groupe d'experts International Crisis Group (ICG) note que «le deuxième report de l'élection s'inscrit dans une stratégie délibérée de la part des hommes politiques qui ne veulent pas d'u