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Libération

En Hongrie, une extrême droite «qui rêve de rétablir le pays dans ses frontières d'avant 1918»

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Après trois nuits de manifestations et de violence à Budapest, Pierre Kende, politologue hongrois, décrypte ce mouvement.
Le gouvernement hongrois a invité les partis d\'opposition à des discussions pour sortir de la crise qui a provoqué de violentes émeutes depuis lundi à Budapest mais l\'opposition a rejeté cette offre. /Photo prise le 21 septembre 2006/REUTERS/Karoly Arvai (A Budapest, la nuit dernière. REUTERS)
par Marc SEMO
publié le 21 septembre 2006 à 7h00

Les violences ont baissé à Budapest lors d'une troisième nuit consécutive de manifestations pour réclamer la démission du Premier ministre socialiste Ferenc Gyurcsany. Des manifestations provoquées par la diffusion dimanche de l'enregistrement sonore d'une vive discussion à huis clos entre M. Gyurcsany et le groupe parlementaire socialiste fin mai. Le Premier ministre y reconnaissait avoir «menti» aux Hongrois et leur avoir caché son projet d'austérité économique pour gagner les élections législatives d'avril.

Dans la nuit de mercredi à jeudi, 62 personnes ont été interpellées et 17 autres blessées dans des heurts entre manifestants et forces de l’ordre, à l’issue d’une manifestation ayant rassemblé plus de 10000 personnes devant le parlement. La nuit précédente, 98 personnes avaient été interpellées et les heurts avaient fait 57 blessés, dont 24 policiers, d’après les chiffres officiels.

Les manifestations pacifiques qui rassemblent chaque soir plusieurs milliers de personnes doivent se poursuivre, a annoncé à l’AFP l’un des responsables du mouvement, Christian Hajdu. Ce dernier a également dénoncé les violences, liées selon lui à une minorité de «

nationalistes radicaux qui tentent d’exploiter notre mouvement pour faire parler d’eux

».

Politologue et membre de l’académie hongroise des sciences, Pierre Kende répond aux questions de Libération concernant l'origine de ce mouvement et ses meneurs.

Qui est à l'origine de ce mouvement?
La protes