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Libération

Le Premier ministre hongrois exclut de démissionner

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Gyurcsány est toujours violemment contesté dans la rue à Budapest.
publié le 21 septembre 2006 à 23h23

La capitale hongroise vivait hier une nouvelle nuit de contestation, avec plus de 10 000 personnes rassemblées devant le parlement, malgré les avertissements répétés du gouvernement à l'encontre des casseurs responsables des violences des deux nuits précédentes. La crise suscitée par la diffusion par la radio de propos tenus à huis clos par le Premier ministre socialiste, Ferenc Gyurcsány, où il avouait avoir caché à ses électeurs qu'il préparait un plan d'austérité ne semble pas prête de s'éteindre, la droite y voyant une occasion de monter au créneau avant les municipales du 1er octobre.

Affrontements. Les rassemblements de mardi soir ont suivi le modèle de ceux de lundi. Un petit tour devant le Parlement avec le gros des manifestants, puis un arrêt devant la radio nationale avec les plus militants et enfin une station devant le siège du Parti socialiste où les affrontements entre petits groupes violents et forces de l'ordre ont duré pratiquement jusqu'au matin. Ces bagarres sont imputées à une minorité de supporters de foot et d'ultranationalistes. Si les violences ont été moindres que la veille (57 blessés mardi contre quelque 150 lundi), il faut toutefois noter que le nombre des manifestants, dans leur grande majorité pacifiques, était au moins le triple mardi et hier de ce qu'il était lundi (10 000 contre 3 000), ce qui laissait présager la poursuite de la contestation contre Gyurcsany, vilipendé comme un «menteur». Les leaders de la droite y voient un encourage