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Libération

«Notre but est d'abord de sauver des vies»

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publié le 21 septembre 2006 à 23h23

Dakar de notre correspondante

Sur le tarmac de la base aérienne de Dakar, l'avion de patrouille italien est fin prêt pour sa mission du matin : repérer des pirogues avec à leur bord des candidats au voyage qui font cap vers le nord et l'archipel espagnol des Canaries. En alternance avec un avion sénégalais et un hélicoptère espagnol, l'équipage, composé de huit Italiens et d'un Sénégalais, patrouille régulièrement le long des côtes sénégalaises dans le cadre du plan de surveillance européen qui a déjà permis d'intercepter plus d'un millier de clandestins depuis début septembre.

Electronique. Décollage puis direction nord, vers Saint-Louis, pour surveiller l'océan. «C'est comme trouver une aiguille dans une botte de foin, mais avec l'électronique ça va vite !» sourit le commandant Ba, l'agent de liaison sénégalais. Tout le monde se met en place : deux pilotes dans le cockpit, un opérateur au radar, un autre à la vidéo, deux personnes aux jumelles près des hublots, une autre qui rédige les informations et enfin l'analyste qui dirige les opérations. «La difficulté aujourd'hui, c'est le temps, il y a des nuages très bas et ça rend la visibilité difficile», explique le capitaine Tommaso Santillo, aux commandes de l'avion qui vole à environ 800 mètres d'altitude. Son rayon d'action est de 30 miles nautiques (environ 60 km), mais l'équipe travaille dans un cercle de moins de 40 km pour plus de précision.

Soudain, une embarcation est ciblée, l'avion plane au-dessus. C'es