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Libération

Rome au chevet de la Constitution européenne

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L'europhile Prodi a mis sur pied un groupe de «sages» pour sortir l'Union de la crise.
publié le 23 septembre 2006 à 23h25

Bruxelles (UE) de notre correspondant

L'Italie s'active en coulisses pour relancer une Europe sérieusement enlisée depuis le double non franco-néerlandais à la Constitution. Désormais gouverné par l'europhile Romano Prodi, président de la Commission entre 1999 et 2004, Rome a mis sur pied un groupe de «sages» chargé d'explorer les voies de sortie de crise. Si sa création n'a pas été officiellement annoncée, pas plus que sa composition définitive, on sait déjà que sa réunion inaugurale aura lieu vendredi et samedi prochain, à Rome.

«Meccano institutionnel». L'affaire est pilotée par Giuliano Amato, l'actuel ministre de l'Intérieur, mais aussi ancien vice-président de la Convention européenne qui a rédigé le projet de Constitution. Si l'Allemagne, qui exercera la présidence tournante de l'Union au premier semestre 2007, est étroitement associée à cette initiative, il n'en va pas de même de l'actuelle présidence finlandaise, ni de la Commission. José Manuel Barroso, qui claironne que le «Meccano institutionnel» ne l'intéresse pas, a appris ce qui se tramait uniquement parce que Danuta Hübner, sa commissaire chargée des aides régionales et ex-représentante de la Pologne à la Convention, a été conviée à ce groupe de réflexion.

«Cela fait très reconstitution de ligue dissoute», ironise-t-on dans l'entourage de Barroso. De fait, l'ancien Premier ministre belge, Jean-Luc Dehaene, ex-vice président de la Convention aux côtés d'Amato, sera lui aussi de l'aventure, tout comm