Londres de notre correspondante
Une ovation de près de trois minutes, quelques applaudissements chaleureux de la part de Tony Blair et un accueil favorable des syndicats : Gordon Brown semble ne pas s'être trop mal sorti de ce que les analystes ont décrit comme «le discours le plus important de sa carrière», prononcé hier à Manchester lors du congrès annuel du Parti travailliste. En trente-sept minutes, il a réussi à aborder des thèmes aussi divers que le Moyen-Orient, la pauvreté, le réchauffement de la planète, la lutte antiterroriste ou son enfance, tout en exprimant son «regret» face aux «divergences» qui l'ont opposé à Tony Blair, et son admiration pour le Premier ministre. Après avoir décrit Tony Blair, qui se tenait à ses côtés à la tribune, comme «le leader et Premier ministre le plus couronné de succès» que le Labour ait jamais eu, le chancelier de l'Echiquier n'a pas manqué d'évoquer la longue histoire qui les lie, depuis qu'ils ont partagé, en 1983, le même petit bureau sans fenêtre à Westminster après avoir été élus au Parlement, rappelant ainsi en filigrane que leur relation, particulièrement houleuse ces dernières semaines, a pourtant résisté à l'usure du temps.
Hache de guerre. Si plus d'un cynique a levé un sourcil à l'écoute des nombreux compliments adressés par le ministre des Finances à son chef, reste que cette démarche conciliatoire ne peut que bénéficier au chancelier de l'Echiquier, en faisant passer le message que la hache d