Rio de Janeiro de notre correspondante
Président du Brésil depuis quatre ans, Lula achève son mandat sur une «impressionnante série de succès en matière économique», selon le journal O Estado de São Paulo.
L'économie va mieux qu'en 2002. L'inflation est en forte baisse, les exportations ont plus que doublé. Le leader de gauche n'a pourtant fait que reprendre la politique orthodoxe du Fonds monétaire international (FMI) qu'appliquait son prédécesseur, Fernando Henrique Cardoso, vaincu par l'ancien métallo. «Si cette même politique a donné de meilleurs résultats sous Lula, c'est qu'il a eu la chance de bénéficier de la conjoncture économique mondiale la plus favorable de ces trente dernières années, note l'économiste Paulo Nogueira Batista. Ce qui rend Cardoso furieux.»
Marchés affolés. Ce dernier avait terrassé l'hyperinflation. Mais, face aux crises asiatique et russe, il avait dû couper dans les dépenses publiques en échange d'un prêt de 41,5 milliards de dollars concédé par le FMI, une mesure qui a ralenti la croissance. A l'été 2002, Lula s'est engagé à son tour à respecter les conditions du Fonds, qui met à la disposition du Brésil un nouveau prêt pour faire face à la crise spéculative des marchés financiers, affolés de voir la gauche au pouvoir. Entré en fonctions, l'ex-syndicaliste s'emploie à gagner la confiance des marchés financiers pour relancer l'économie. Au nom d'un «choc de crédibilité», il relève l'excédent budgétaire à 4,25 %