Tokyo de notre correspondant
Hier, la Corée du Nord a annoncé qu'elle allait mener dans les jours à venir rien de moins qu'un test nucléaire, très probablement souterrain. La nouvelle a aussitôt suscité de vives réactions, surtout au Japon. A peine entré en fonctions, Shinzo Abe, le nouveau Premier ministre japonais, attendu à Pékin et à Séoul ce week-end, subit son baptême du feu.
A en croire le communiqué laconique du ministère des Affaires étrangères nord-coréen, c'est «l'hostilité» des Etats-Unis à son encontre qui obligerait la Corée du Nord à renforcer ce qu'elle appelle sa «capacité d'autodéfense». «La menace extrême des Etats-Unis de déclencher une guerre nucléaire, les sanctions et les pressions contraignent [Pyongyang] à procéder à un essai nucléaire comme contre-mesure d'autodéfense.»
Technologie. La Corée du Nord rappelle au passage qu'elle est devenue, en février 2005, une puissance atomique. Les experts s'accordent à reconnaître qu'elle possède assez de plutonium pour avoir mis au point au moins deux, voire peut-être jusqu'à onze têtes nucléaires. Le régime nord-coréen précise que cette «possession suppose la conduite d'un essai nucléaire». Dont elle posséderait aussi la technologie.
Dissuasion. Enième coup de poker d'un régime aux abois, qui aura tout juste assez de riz pour passer l'hiver ? Ou dissuasion tout court ? Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères japonais estimait hier très plausible un premier essai nucléaire nord-co