Le grand retour d'Eurodif. C'est ce que Téhéran vient, hier, de suggérer à Paris pour sortir de l'actuelle impasse nucléaire. Une proposition qui permettrait à nouveau à la France d'investir dans l'industrie nucléaire de l'Iran, tout en lui permettant d'avoir un droit de regard sur ses activités. «Nous avons une idée [...] c'est que la France crée un consortium avec [les sociétés françaises] Eurodif et Areva pour faire de l'enrichissement d'uranium en Iran, et ainsi [les Français] pourront surveiller étroitement nos activités», a expliqué à France Info le directeur adjoint de l'agence iranienne de l'énergie atomique, Mohammed Saïdi. L'idée n'est pas nouvelle : Ahmadinejad l'avait lui-même exprimée, il y a un peu plus d'un an, en appelant à «un partenariat sérieux avec les secteurs privé et public d'autres pays sur le programme d'enrichissement de l'uranium en Iran». Il n'avait pas été entendu. Si Téhéran revient aujourd'hui à la charge, c'est parce que Washington négocie actuellement les éléments d'une liste de sanctions avec les cinq autres puissances impliquées dans le dossier (Chine, France, Royaume-Uni, Russie et Allemagne) et qu'une résolution pourrait bientôt aboutir.
Proposition sérieuse ou ballon d'essai destiné à gagner du temps et à tester la détermination des Occidentaux la politique habituelle de l'Iran , celle-ci a, en tout cas, été écartée par Paris. Le ministère des Affaires étrangères a demandé à Téhéran de donner d'abord sa réponse sur la sus