George W. Bush a signé pour le mur. Le président a promulgué mercredi une loi finançant notamment la construction de plusieurs centaines de kilomètres de barrière sur la frontière mexicaine. Objectif: stopper l'immigration clandestine. Cette loi de financement attribue 33,8 milliards de dollars à des programmes de sécurité intérieure. Sur cette enveloppe, 1,2 milliard sera destiné au renforcement de la frontière. Le gouvernement mexicain a énergiquement réprouvé la construction comme une décision électoraliste. Cette signature intervient en effet un mois avant des élections parlementaires incertaines. Et juste après que le Sénat américain ait approuvé à une écrasante majorité de voix républicaines – mais aussi démocrates – la construction d'ici au 31 décembre 2008 d'un «mur» de 1200 km. Il couvrirait les sections les plus poreuses des 3200 km de frontière entre les Etats-Unis et le Mexique, à commencer par le désert meurtrier de l'Arizona.
Mario Nuñez, ancien diplomate et notamment ancien consul mexicain à Los Angeles, vient de publier Entre terroristas (1) qui traite notamment des relations entre le Mexique et les Etats-Unis. Il livre la réaction du Mexique au projet américain.
Comment réagit le Mexique après le vote du Congrès et le déblocage des fonds par Washington pour la construction du mur?
C'est évident pour tout le monde ici, au Mexique, que le mur ne pourra pas empêcher les flux migratoires. Ce que les Américains – une par