Jérusalem de notre correspondante
La violence a repris hier entre les membres du Fatah, le parti national laïc du président palestinien Mahmoud Abbas, et les islamistes du Hamas, alimentant les craintes de guerre civile dans les Territoires palestiniens. Un chef local du Hamas a été assassiné dans la matinée par trois hommes encagoulés près de Kalkilia, au nord-ouest de Ramallah, en Cisjordanie. La veille, les Brigades des martyrs d'Al-Aqsa, la branche armée du Fatah, avaient menacé de s'en prendre aux dirigeants du Hamas, y compris le leader en exil, Khaled Mechaal, et le ministre de l'Intérieur, Saïd Siam. Depuis quatre jours, les affrontements, les plus importants depuis l'arrivée au pouvoir du Hamas en mars, ont fait au moins 12 morts et une centaine de blessés. Ces violences interviennent sur fond d'impasse dans les négociations entre le Hamas et le Fatah sur la formation d'un gouvernement d'union nationale et de grève des 165 000 fonctionnaires palestiniens, impayés depuis sept mois, en raison du blocus économique occidental depuis la victoire des islamistes aux élections législatives de janvier.
«Ligne rouge». Les violences ont débuté dimanche lorsque les membres de la milice du Hamas ont tenté de disperser par la force une manifestation de fonctionnaires et de membres des forces de sécurité à Gaza. Les heurts entre la milice islamiste, forte de 3 500 hommes, et les forces de sécurité, affiliées au Fatah, se sont étendus à la Cisjordanie. Comme cela avait été le cas en