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Enjeu très national pour les municipales belges

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Le parti flamand d'extrême droite Vlaams Belang pourrait être le grand vainqueur d'un scrutin qui se déroule sur fond d'incertitudes quant à l'unité nationale.
A party supporter shows an election poster of Filip Dewinter, the head of Vlaams Belang, a Flemish far-right anti-immigration party in Antwerp October 5, 2006. Flemish nationalist and anti-immigration party Vlaams Belang is expected tomake gains in Sunday\'s local elections in Belgium after making headlines in 2000 by winning a third of the vote in the city of Antwerp. REUTERS/Thierry Roge (BELGIUM) (Dans les rues d'Anvers, ou le parti est crédité de 38% des intentions de vote, un militant montre un)
par Libération.fr
publié le 6 octobre 2006 à 7h00

Ce ne sont que des élections municipales, mais leur enjeu dépasse largement la politique locale. Dimanche, sept millions et demi de Belges voteront avec en ligne de mire la possible victoire de l'extrême-droite en Flandre et l'avenir de l'unité nationale, plus que jamais tiraillée entre wallons francophones et flamands néerlandophones.Les électeurs belges se rendent aux urnes dans un climat économique pourtant excellent, surtout en Flandre. Mais la coalition libérale-socialiste au pouvoir en Belgique, dirigée par le Premier ministre Guy Verhofstadt, est en butte aux attaques des partis flamands, qui accusent les francophones de «laxisme» en matière de sécurité, et affaiblie par les affaires qui ont récemment entaché le PS wallon.

Crédité dans les sondages de 25 % des intentions de vote sur l'ensemble de la région flamande, et jusqu'à 38 % à Anvers, le parti nationaliste flamand Vlaams Belang, dispute la place de premier parti aux chrétiens-démocrates du ministre-président flamand Yves Leterme. L'ex-Vlaams Blok, condamné en 2004 pour racisme, pourrait prendre le pouvoir dans plusieurs villes. L'actualité récente a apporté de l'eau au moulin d'un parti qui ne cesse de dénoncer l'insécurité, la liant sans nuance à la question de l'immigration. Au printemps, les Belges sont descendus par dizaines de milliers dans les rues de Bruxelles pour réclamer plus de sécurité après le meurtre d'un adolescent, tué par deux jeunes pour son lecteur MP3.

Avec un slogan électo