L'extrême droite belge du Vlaams Belang devrait gagner du terrain, dimanche, à l'occasion d'élections municipales auxquelles participent, pour la première fois, les étrangers non-européens établis en Belgique. Ces derniers ont été trop peu nombreux à s'inscrire pour influencer le résultat du scrutin. Propos recueillis dans les rues d'Anvers, où le Vlaams pourrait recueillir près de 40% des suffrages.
Bart Debie, 32 ans, ancien inspecteur de police, conseiller municipal du Vlaams Belang à Anvers
«Nos ennemis politiques sont très nerveux»
«Les derniers sondages nous donnent entre 34 % et 39 % des intentions de vote à Anvers. Par le passé, aucun sondage ne nous a jamais donné comme progressant, alors que nos scores électoraux n'ont cessé d'augmenter, 28 % en 1994 et 33 % en 2000. Cette fois, comme nous allons gagner, nos ennemis politiques sont très nerveux. Les concerts se multiplient contre nous, les célébrités prennent la parole à la télévision pour dire: "Ne votez pas pour le Vlaams Belang." Dans mon district de Borgerhout, j'espère faire mieux qu'en 2000, avec 35 % des voix. Le problème, c'est que 40 % des habitants de ce quartier sont maintenant des immigrés, des étrangers qui vont pouvoir voter pour la première fois lors des municipales, et qui ne vont certainement pas choisir le Vlaams Belang !»
Dam Diouf, 30 ans, Sénégalais, organisateur du festival de cinéma africain Ciném
VERBATIM • «Les ennemis du Vlaams Beelang sont très nerveux»
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par Sabine Cessou (envoyée spéciale à Anvers)
publié le 6 octobre 2006 à 7h00
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