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Libération

L'Eufor, pompier de la dernière chance en RDC

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Le maintien de la force de l'UE chargée de sécuriser les élections est en question.
publié le 7 octobre 2006 à 23h36

Kinshasa de notre correspondante

Alors que les Kinois se demandent si l'Eufor, la force européenne déployée depuis juin en République démocratique du Congo, va rester jusqu'au second tour de la présidentielle, le 29 octobre, celle-là multiplie les gaffes. Mardi, elle a perdu un drone qui a fait un mort et deux blessés en s'écrasant à Kinshasa. Le même jour, les Allemands tiraient un feu d'artifice pour leur fête nationale. Excellente idée dans une ville sous haute tension, où la moindre pétarade peut dégénérer ! Nombre de Kinois ont passé une mauvaise nuit, persuadés que la guerre avait repris. Malgré tout, au marché de Ndolo, Didier veut croire que l'Eufor va rester. «Les Européens ont dépensé trop d'argent dans ce processus électoral pour ne pas l'aider à aller jusqu'à son terme !»

Sécuriser. Mais à quoi sert l'Eufor ? Ses 1 000 hommes (plus 1 200 basés au Gabon en réserve) forment une force d'interposition rapide, dirigée sur le terrain par les Français et commandée par les Allemands depuis Potsdam. Une première en Afrique. Son mandat, sous l'égide de l'ONU, consiste à appuyer les 17 500 Casques bleus de la Monuc. Un «pompier de la dernière chance», selon son porte-parole, Thierry Fusalba.

A leur arrivée à Kinshasa, les militaires européens s'étaient heurtés à l'incompréhension des Kinois : «Qu'est-ce que vous venez faire là, on a déjà la Monuc !» Ils étaient persuadés que les soldats européens étaient venus aider Kabila, le président de transition sorta