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Libération

Un guérillero colombien jugé à Washington

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Les Farc exigent, entre autres, la libération de Simón Trinidad pour relâcher les otages.
publié le 10 octobre 2006 à 23h38

Bogotá de notre correspondant

Le guérillero Ricardo Palmera, alias «Simón Trinidad», fera face aujourd'hui aux juges de Washington. Il doit comparaître pour l'enlèvement de trois «militaires» américains ­ d'une entreprise privée de sécurité ­ par son organisation, les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc), alors qu'ils étaient en mission dans les jungles du sud du pays andin. Simón Trinidad, un ancien banquier qui avait rejoint les Farc dans les années 80 risque trente ans de prison.

Le procès est une première judiciaire ­ c'est le seul membre de la direction des Farc jamais jugé aux Etats-Unis ­ mais de nombreuses familles colombiennes le suivront pour d'autres motifs. Simón Trinidad fait en effet partie du groupe de prisonniers que les Farc exigent pour accepter de libérer leurs otages politiques et militaires, comme l'ex-sénatrice franco-colombienne Ingrid Betancourt.

Guerre de communiqués. Le sort du grand gaillard au crâne rasé ­ également poursuivi pour trafic de drogue ­, extradé aux Etats-Unis en 2004, est lié à celui des otages comme celui d'une commandante régionale des Farc, «Sonia», dont le procès devra commencer en mars, également aux Etats-Unis. L'avenir de ces deux «extradés» des Farc va donc se décider au moment où la guérilla et le gouvernement colombien se sont engagés dans une guerre de communiqués montrant leur supposée bonne volonté pour libérer les otages.

Le président conservateur colombien Alvaro Uribe a ouvert le feu en acceptant, il y a deu