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Libération
Interview

«Si mon fils a été kidnappé, c'est pour me faire changer de position politique»

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publié le 11 octobre 2006 à 23h38

Contacté lundi par téléphone à Alger par Libération, Ali Benhadj affirme «ignorer où est [son] fils et ne pas privilégier d'hypothèse particulière». «Quand j'ai lu Liberté et Echourouk, qui affirmaient que mon fils était monté au maquis, je suis allé au commissariat de mon arrondissement demander pourquoi je n'avais pas été le premier informé, si la police disposait d'informations sérieuses sur sa présence au maquis. Ils m'ont répondu qu'ils n'avaient "pas de confirmation officielle". Echourouk n'a passé qu'en partie ma mise au point : je ne lui en veux pas, ce ne sont pas ses journalistes qui l'ont censurée... Liberté, lui, a refusé de me recevoir. Si mon fils était au maquis, je ne le cacherais pas. Mais il n'y a aucune preuve des services de sécurité, ni aucune information de ses amis allant dans ce sens.»

L'ex-vice-président du FIS, qui est interdit de politique comme le sont en principe tous les ex-dirigeants du mouvement islamiste, refuse de faire le moindre commentaire sur cette règle à géométrie variable qui ne s'applique pas à ceux qui soutiennent la politique de réconciliation. Rappelant qu'il est dans une «situation où il ne lui est pas permis de faire de déclaration politique», il repousse toute question sur de possibles divergences avec les ex-responsables du FIS rentrés récemment à Alger. Pourquoi son fils a-t-il disparu au moment où ces derniers sont au coeur des manoeuvres des autorités pour restructurer la mouv