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Libération

Un sommet pour l'Irlande du Nord

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Londres et Dublin vont tenter de convaincre les leaders catholique et protestant de reprendre le chemin des institutions politiques.
par A.H.L. (avec agences)
publié le 11 octobre 2006 à 7h00

Le futur de l’Irlande du Nord se joue en Ecosse. C’est à Saint Andrews que s’est ouvert mercredi un sommet pour tenter de parvenir à un accord sur le partage du pouvoir dans la province, alors que le processus politique est au point mort depuis quatre ans.

Ce sommet, qui va durer trois jours, intervient une semaine après la livraison d'un rapport d'experts qui confirmait l'engagement irréversible de l'IRA sur la voie de la paix et son rejet définitif du terrorisme. La question centrale est de parvenir à faire fonctionner l'assemblée d'Irlande du Nord, mise en place après les accords du Vendredi Saint conclus en 1998, et qui avaient instauré un processus de paix. Depuis 2002 toutefois, l'Assemblée ne siège plus, du fait notamment de l'intransigeance des unionistes protestants du DUP, le parti du pasteur Ian Paisley. Celui-ci avait refusé de siéger «où que ce soit» avec les représentants du Sinn Féin, la branche politique de l'IRA.

Aujourd'hui, le contexte paraît plus favorable. En Ecosse, Londres et Dublin tenteront de convaincre Paisley de négocier avec Gerry Adams, le président du Sinn Féin. Tony Blair et son homologue irlandais Bertie Ahern espèrent obtenir «un accord final» qui mettra fin à trente ans de violence interreligieuse. Sera notamment évoquée la question de la police d'Irlande du Nord, alors que le Sinn Féin veut y accroître la représentation catholique.
Les deux capitales ont d'ailleurs augmenté la pression en fixant un ultimatum au 24 novem