New York de notre correspondant
Le crash d'un avion de tourisme contre un immeuble d'habitation, mercredi à Manhattan, relance le débat sur la sécurité aérienne. Cette fois, il n'est pas question de la protection des avions de ligne contre le terrorisme, mais de l'aviation de tourisme autour de l'île la plus célèbre des Etats-Unis. Les petits appareils sont en effet autorisés à survoler librement l'Hudson River et l'East River, le fleuve et le bras de mer qui entourent Manhattan, à condition de disposer d'une visibilité supérieure à 3 miles (4,8 km) et de respecter des contraintes d'altitude. Ils n'ont pas à demander d'autorisation ou à soumettre leur plan de vol. «C'est un endroit très prisé, en raison de la vue sur Manhattan, explique Tammy Jones, porte-parole de la Federal Aviation Administration. Les avions respectent des règles visuelles. Ils doivent se montrer diligents, se voir et s'éviter.»
Hier, le gouverneur de l'Etat de New York, George Pataki, a appelé à un durcissement des règles et à une prolongation des restrictions appliquées depuis l'accident. L'association des propriétaires d'avions et des pilotes s'y oppose. «Ce n'est rien de plus qu'un accident de voiture à une centaine de mètres au-dessus du sol, explique Jeff Myers, son porte-parole. Les accidents de la route ne soulèvent pas ce genre d'interrogation.»
En l'absence de boîte noire, on ne saura peut-être jamais ce qui a conduit l'appareil à percuter un immeuble douze minutes après