Pékin de notre correspondante
La Chine a reconnu jeudi que l'armée a tiré sur un groupe de 70 Tibétains à la frontière népalaise, le 30 septembre, faisant au moins un mort. Steve Laws, un alpiniste britannique, avait raconté la semaine dernière avoir assisté à une fusillade au col de Nangpa-La, depuis le camp de base du Cho-Oyu : «J'ai entendu deux coups de feu, je suppose qu'il s'agissait d'une semonce. Puis il y a eu deux autres tirs assez espacés. J'ai vu une personne tomber, elle s'est ensuite relevée pour faire une quinzaine de mètres. Il y a encore eu encore un ou deux autres tirs. Je pense que la même personne est tombée.»
Son récit a été confirmé par deux autres alpinistes. Selon eux, le cortège d'une trentaine de personnes comprenait une dizaine d'enfants entre 6 et 12 ans qui ont été escortés par un garde jusque dans une base chinoise voisine. Des associations de Tibétains en exil ont déclaré que la victime serait une jeune religieuse bouddhiste, et qu'un jeune garçon aurait également été tué.
Douze jours après ce récit, l'agence officielle Chine nouvelle a confirmé le tir, mais en donnant une autre version. Les soldats auraient tenté de persuader les Tibétains de faire demi-tour, mais ceux-ci auraient refusé et «attaqué les militaires». Les gardes chinois, «obligés de se défendre», auraient ouvert le feu, blessant deux personnes dont une serait morte à l'hôpital du mal des montagnes, dû à l'altitude...
Les alpinistes en attente de bonnes conditi