Les forces spéciales françaises devraient quitter l'Afghanistan dans les prochains mois. Révélée par le Journal du dimanche d'hier, l'information peut être confirmée par Libération, même si les sources officielles sont prudentes. «Nous étudions le format de notre participation à l'opération Enduring Freedom, indique un porte-parole de l'état-major des armées. La décision n'est pas prise, mais un retour en France n'est pas exclu.» La dégradation de la situation sur les théâtres où intervient l'armée française semble justifier cette décision qui relève du président de la République.
Depuis l'été 2003, environ 200 hommes du Commandement des opérations spéciales (COS) combattent en Afghanistan sous le contrôle des Américains. Il s'agit d'une opération distincte de celle de l'Otan, à laquelle participe aussi un contingent français. L'envoi des forces spéciales avait été décidé pour renouer les liens avec les Etats-Unis. Les forces spéciales ont d'abord été engagées à Spin Boldak, dans le sud-est de l'Afghanistan, avant de déménager durant l'été 2006 dans le secteur de Jalalabad (est).
Haut risque. Leur mission consiste à traquer les bandes de talibans qui s'infiltrent à partir des zones tribales du Pakistan. Une mission à haut risque, puisque six militaires français ont été tués ces derniers mois. Depuis le printemps, l'état-major envisageait leur retrait. Paris profite aujourd'hui de la réorganisation du dispositif militaire occidental en Afghanistan.