Séoul envoyé spécial
Professeur de sciences politiques et président de l'institut de relations internationales Seoul Asem, Chang-hoon Lee, 52 ans, fut un conseiller du président coréen Kim Dae-jung (1998-2003), père de l'ex-politique de réchauffement des relations avec la Corée du Nord.
Comment la Corée du Sud réagit-elle aux sanctions contre la Corée du Nord ?
Ces sanctions financières et de restrictions en matière d'armement sont inefficaces. Seules des sanctions économiques appliquées par la Chine et la Corée du Sud, les deux principaux partenaires commerciaux et fournisseurs de la Corée du Nord, peuvent la pénaliser. Or Chinois et Sud-Coréens, pour des raisons stratégiques, n'y sont pas prêts. Le gouvernement sud-coréen a même annoncé qu'il allait continuer à investir dans la zone industrielle nord-coréenne de Gaesong.
Les sanctions financières et économiques ne portent-elles pas un rude coup au régime ?
Je ne le crois pas. La Corée du Nord est un régime presque autarcique. Le propre d'un tel régime totalitaire est de savoir résister aux crises et aux pressions extérieures. Les Nord-Coréens vont patienter en espérant un revirement de l'opinion publique américaine et de la politique des Etats-Unis à leur égard. Espoir probablement vain, d'ailleurs.
Comment les Sud-Coréens perçoivent-ils la nouvelle menace nord-coréenne ?
Cet essai dont tout laisse croire qu'il était nucléaire nos télés ont annoncé, la nuit dernière, que des avions américains avaient fini par détecter des trace