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Libération

Suède: dix jours de pouvoir, deux démissions

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Les ministres de la Culture et du Commerce quittent le gouvernement de centre-droit.
publié le 17 octobre 2006 à 23h43

Malmö de notre correspondante

Premiers pas chaotiques pour le nouveau gouvernement de droite suédois. Dix jours après l'arrivée de Fredrik Reinfeldt aux affaires, deux de ses ministres ont déjà démissionné. Un début de parcours qui fait tâche pour la majorité de centre-droit, qui s'était promis d'incarner le «renouvellement», après douze ans de règne des sociaux-démocrates. Elu mi-septembre, Reinfeldt avait créé la surprise le 6 octobre, en nommant aux Affaires étrangères l'ancien Premier ministre Carl Bildt. Un choix unanimement salué, mais vite effacé par les multiples scandales qui viennent d'éclabousser le gouvernement.

Au noir. Ce week-end, les éditorialistes s'en donnaient à coeur joie. «La lune de miel de Fredrik Reinfeldt aura été plus courte que celle de Britney Spears», osait le quotidien Svenska Dagbladet. L'éditorialiste du journal Dagens Nyheter se demandait comment il allait «remonter la pente», après une telle «perte de crédibilité» et «gommer l'image d'un gouvernement de nantis, apparue clairement aux électeurs ces derniers jours».

Le scandale est arrivé par la ministre du Commerce, Maria Borelius. Accusée par la presse d'avoir payé au noir les nourrices de ses enfants, cette ancienne journaliste a eu la mauvaise idée de se justifier en évoquant la faiblesse de ses revenus. Une erreur de stratégie, puisque les médias ont rapidement découvert qu'à l'époque, la ministre et son époux déclaraient en moyenne 180 000 eu