Jérusalem correspondance
A l'issue d'une enquête de trois mois pendant laquelle il a été interrogé à cinq reprises, la police israélienne a estimé que Moshe Katsav devait être inculpé notamment pour le viol de son ex-secrétaire et d'une employée, alors qu'il était ministre du Tourisme dans les années 80 et 90.
Avances. Aujourd'hui Président, Katsav devrait aussi être poursuivi pour harcèlement sexuel à l'encontre de cinq femmes employées à la présidence. Il est soupçonné de les avoir contraintes à entretenir avec lui des relations sexuelles, les menaçant de les licencier si elles repoussaient ses avances. La police a rendu ses conclusions dimanche au procureur de l'Etat, Menahem Mazouz, qui doit se prononcer d'ici à deux ou trois semaines sur une éventuelle inculpation. Katsav est également soupçonné d'écoutes illicites, d'obstruction à la justice et de prévarication. Katsav, 61 ans, marié et père de cinq enfants, risque de trois à seize ans de prison ferme pour les faits qui lui sont reprochés.
Les unes des quotidiens israéliens sont consacrées au scandale. Le quotidien populaire Maariv titre ironiquement : «Votre Excellence, mon violeur.» La fonction de président est presque exclusivement honorifique en Israël, mais elle bénéficiait jusqu'à maintenant d'une forte cote de popularité auprès de la population. Katsav, souvent considéré par ses pairs comme un outsider politique en raison de son manque de charisme, de ses origines iraniennes et de sa modeste extraction famil