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Libération

Le chantage atomique de Pyongyang

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Malgré la résolution de l'ONU, un deuxième test nucléaire nord-coréen n'est pas exclu.
publié le 18 octobre 2006 à 23h44

La Corée du Nord a visiblement choisi la stratégie de l'escalade. Tandis que le ministre des Affaires étrangères nord-coréen qualifiait, hier, les sanctions de l'ONU de «déclaration de guerre», Washington a estimé qu'un second test nucléaire nord-coréen n'était pas exclu. Selon les services de renseignements américains, «l'activité détectée sur les sites présumés d'essais nucléaires» rend plausible la conduite d'un nouvel essai, «avec ou sans avertissement préalable». A ce stade, les Américains ne semblent toutefois pas en mesure de dire si les Nord-Coréens y sont vraiment prêts, sur le plan tant technique que politique.

Souveraineté . La Corée du Nord a toutefois averti qu'elle «infligerait des coups implacables, et sans hésiter, à quiconque tenterait de violer [sa] souveraineté... sous le prétexte de mettre en oeuvre la résolution du Conseil de sécurité». Adoptée à l'unanimité samedi, la résolution 1718 impose des sanctions économiques et commerciales à la Corée du Nord pour la punir après son essai nucléaire du 9 octobre.

Hier, les Etats-Unis, l'Union européenne et même la Chine ont unanimement mis en garde Pyongyang. Un nouvel essai nucléaire «constituerait un acte d'une exceptionnelle irresponsabilité de ce pays [...]», a ajouté le porte-parole du ministère des Affaires étrangères français, estimant que l'ONU serait alors amenée à proposer de «nouvelles mesures» à l'encontre des Nord-Coréens. «S'ils croient qu'on va laisser pas