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Libération

«Il y a un réel manque de volonté politique à Belgrade pour livrer Mladic au TPI»

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par Arnaud VAULERIN
publié le 20 octobre 2006 à 7h00

Carla del Ponte, la procureure du Tribunal pénal pour l'ex-Yougoslavie était jeudi soir à Bordeaux pour rencontrer les auditeurs de l'Ecole nationale de la magistrature et les élèves de Science po. Pour Libération, elle commente le récent maintien du gel par l'UE des négociations avec la Serbie tant que l'ex-chef militaire des Serbes de Bosnie, Ratko Mladic, ne sera pas transféré à La Haye, siège du TPI.

Une nouvelle date butoir a-t-elle été fixée pour que la Serbie transfère à La Haye, Ratko Mladic, le criminel de guerre inculpé depuis onze ans ?
Non, il n'y a plus de délai, on les a tous épuisés. Tout ça, c'est fini. Nous ne fixons plus de date.
Comment jugez-vous le manque d'unanimité au sein des Vingt-Cinq concernant la suspension des négociations d'adhésion entre l'UE et la Serbie?
J'ai lu qu'il y avait eu des divisions entre les Etats. Mais ce qui compte, c'est la déclaration finale qui rappelle la coopération nécessaire de la Serbie avec le Tribunal. C'est tout ce qu'il nous faut.

Quel bilan faites-vous du plan d'action lancé en juillet par le Premier ministre serbe, Vojislav Kostunica, pour appréhender Mladic ?
Ce plan d'action est sans action, donc sans efficacité. J'espère qu'il sera bientôt efficace et j'attends que le régime Belgrade me le démontre car il en parle beaucoup mais il n'y a pas de résultat.

Doutez-vous de la volonté de Kostunica ?<