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Libération

Le président colombien envisage une libération des otages par la force

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«La farce de l'échange humanitaire demandé par les FARC ne peut continuer», a déclaré vendredi Alvaro Uribe • La guérilla marxiste demande la libération de 500 détenus contre celle de 58 otages •
Colombian President Alvaro Uribe (C) talks to the media at the Military University in Bogota October 20, 2006. Uribe blames FARC rebels for yesterday\'s car bombing in Bogota, closing all possibilities of dialogue with the guerilla group and gave the order to rescue all the kidnapped people held by FARC rebels by military action. REUTERS/Daniel Munoz (COLOMBIA) (Alvaro Uribe s'adresse aux médias, vendredi devant l'Université militaire de Bogota. REUTERS)
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publié le 20 octobre 2006 à 7h00

L'espoir d'un règlement négocié de la crise des otages s'amenuise. Le président colombien, Alvaro Uribe, a annoncé vendredi à Bogota qu'il suspendait les discussions pour un échange humanitaire avec les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC, guérilla marxiste), et qu'il demandait à l'armée d'activer les opérations militaires pour libérer les otages.

Dans un discours au pays, au lendemain d'un attentat à la voiture piégée contre l'Université militaire de Bogota, le chef de l'Etat a renvoyé à ses pénates le Haut commissaire pour la paix, Luis Carlos Restrepo, chargé de négocier avec les FARC. La plus grande guérilla du pays, avec 17.000 hommes, réclame la libération de 500 rebelles détenus par le gouvernement contre celle de 58 otages, personnalités politiques et militaires dont trois Américains et la franco-colombienne Ingrid Betancourt, ex-candidate des Verts à l'élection présidentielle enlevée en 2002.

«La seule voie qui subsiste est la libération par des moyens militaires des otages», a martelé vendredi le président colombien. «La farce de l'échange humanitaire demandé par les FARC ne peut continuer.» Dans son discours, Alvaro Uribe a clairement désigné les chefs de la guérilla comme les organisateurs de l'attentat de jeudi, qui a fait une quinzaine de blessés dont cinq militaires.  

Elu sur un discours de fermeté, le président colombien avait pourtant fait un permier pas vers un accord, le 27 septembre, en acceptant l'exigence des FA