São Paulo de notre correspondante
La foule s'élance pour l'apercevoir, le toucher. «Lula ! Lula !», scande-t-elle. Le charismatique président du Brésil est accueilli en idole à Cidade Tiradentes, une banlieue pauvre de São Paulo, où il était en meeting électoral dimanche. Un homme sort son appareil photo. Un autre crie : «Si Lula perd, je me tue !» Au vu des derniers sondages, c'est sans risque. Candidat à sa propre succession, le leader du Parti des travailleurs (PT) est crédité de 57 % des intentions de vote pour le second tour de la présidentielle, le 29 octobre, contre 38 % pour Geraldo Alckmin, ex-gouverneur de l'Etat de São Paulo et candidat du Parti de la social-démocratie brésilienne (PSDB), formation de l'ex-président Fernando Henrique Cardoso.
Scandales. A l'approche du scrutin, Lula a centré sa campagne sur les Etats riches en particulier à São Paulo, premier collège électoral du pays, où il a été battu par Alckmin au premier tour. Dans ces régions, l'électeur s'est montré plus enclin à punir les scandales en série mettant en cause le PT, accusé de financement illégal et d'achat de voix. D'autant que le parti a récidivé à deux semaines du vote, en tentant d'acheter un dossier supposé compromettant pour l'opposition.
Comme chaque fois, le Président s'est déclaré «trahi» par ses proches, assurant tout ignorer. A Cidade Tiradentes, Lula ne dit mot sur les «affaires». Il déploie la stratégie qui a contribué, selon les observateurs, à doper s