Buenos Aires de notre correspondant
Douze ans après l'attentat terroriste le plus meurtrier qu'ait jamais connu l'Argentine 85 morts au siège d'une association juive , l'Iran se retrouve directement au banc des accusés. La justice de Buenos Aires réclame même l'arrestation de l'ex-président Ali Akbar Hachémi Rafsandjani (au pouvoir entre 1989 et 1997), de quatre de ses ministres et de plusieurs membres de l'ambassade d'Iran à Buenos Aires.
Depuis 2003, l'Iran était déjà dans le collimateur de la justice argentine à travers son bras armé libanais, le Hezbollah. Mais cette fois le parquet argentin va plus loin en accusant formellement les autorités iraniennes de l'époque d'être les «auteurs intellectuels» de l'attentat du 18 juillet 1994. «La décision de commettre l'attentat contre le siège de l'Amia, l'Association des mutuelles israélites argentines, a été prise par les plus hautes autorités du gouvernement de la république islamique d'Iran, qui ont planifié sa préparation et chargé le groupe terroriste libanais Hezbollah de son exécution», a affirmé lors d'une conférence de presse Alberto Nisman, le procureur en charge de l'enquête. L'attentat, a précisé le magistrat, «aurait été commis en représailles à l'annulation par le président argentin Carlos Menem [1989-1999, ndlr] d'un contrat de fourniture de technologie nucléaire à l'Iran».
Main. Dans un communiqué, l'association des familles et victimes de l'attentat contre l'Amia remarque qu'«il au