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Libération

Un institut pour les «jeunes décideurs» européens de demain

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Créé vendredi à l'instigation du gouvernement, l'Institut supérieur des relations européennes, rattaché à l'ENA, vise à rien moins que «former de nouvelles générations à penser, décider, agir autrement dans ce qui est désormais une autre Eur
par Nathalie DUBOIS
publié le 27 octobre 2006 à 7h00

Début 2007, une quarantaine de «jeunes décideurs de demain» retourneront sur les bancs de l'école, pour essuyer les plâtres d'un «cycle des hautes études européennes».

Créé vendredi à l'instigation du gouvernement, l'Institut supérieur des relations européennes, rattaché à l'ENA, vise à rien moins que «former de nouvelles générations à penser, décider, agir autrement dans ce qui est désormais une autre Europe», écrit l'ex-directeur du Trésor Jean-Pierre Jouyet, ancien bras droit de Jacques Delors à Bruxelles, dans son rapport à Dominique de Villepin.

Chaque promotion de cette nouvelle «filière d'excellence» sera composée d'un mélange de cadres d'entreprises, de fonctionnaires, d'élus, mais aussi d'enseignants, de magistrats, de syndicalistes et de journalistes. Panachant trois-quarts de Français et un quart d'autres Européns, âgés de 30 à 45 ans, ils seront initiés aux «secrets de fabrication de l'Europe», à raison de trois jours par mois à Strasbourg, Paris, Bruxelles, Berlin ou Varsovie, tout en conservant leur activité professionnelle.

Sur le marché déjà saturé des études européennes, a-t-on vraiment besoin d'une nouvelle filière ? Dans une Union qui comptera bientôt 27 Etats membres, la France a toutes les raisons de se sentir en panne de projet et d'influence, spécialement après le non au référendum sur la Constitution européenne.

L'originalité de ce nouvel institut, ont expliqué vendredi ses fondateurs, est double. Le savoir dispe