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Portrait

Alckmin, un austère lié à l'Opus Dei

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Le candidat du Parti de la social-démocratie, technocrate dénué de charisme, a profité des erreurs de Lula et de son parti.
publié le 28 octobre 2006 à 23h52

São Paulo de notre correspondante

Il était voué à la défaite dès le premier tour, face à un Lula donné imbattable. Pour Geraldo Alckmin, candidat du Parti de la social-démocratie brésilienne (PSDB, centre) à la présidentielle de dimanche, infliger un ballottage à un chef de l'Etat populaire est donc une victoire en soi, qu'il a fêtée à l'eau minérale.

L'homme est austère, «monastique» selon la presse, mais combatif et doté d'une chance que l'on dit proverbiale. En l'occurrence, celle d'avoir un adversaire capable, de son propre aveu, de «se tirer une balle dans le pied». Car c'est moins sa propre performance que les dérapages de Lula et de sa formation, le Parti des travailleurs (PT), à quelques jours du vote, qui lui ont permis de passer au second tour. Peu connu hors de São Paulo, l'Etat le plus riche et le plus peuplé du Brésil, qu'il a gouverné jusqu'en mars, ce technocrate dénué de charisme de 53 ans a tardé à progresser dans les sondages.

Elu à 19 ans. Médecin de formation, Geraldo Alckmin entre dans la vie publique à 19 ans, avec son élection au conseil municipal de sa ville natale, Pindamonhangaba, dans la province de São Paulo. Il est élu maire de la ville, puis député fédéral. En 1988, il est l'un des fondateurs du PSDB, aux côtés de l'ex-président Fernando Henrique Cardoso.

Elu gouverneur de São Paulo en 2002, il baisse les impôts, lance de grands ouvrages et poursuit la politique d'ajustement budgétaire et les privatisations controversées de son prédéce