Abdelaziz Bouteflika vient de concrétiser sa volonté de «promouvoir» la langue arabe et son enseignement. Désormais, celle-ci bénéficie du plus fort coefficient passant de 4 à 5 lors des examens en Algérie. Elle devance ainsi les mathématiques, qui restent à 4, alors que leur coefficient a jusqu'ici toujours été le plus élevé. Selon le quotidien El Moudjahid de samedi, les coefficients de l'histoire, de l'éducation islamique et de l'anglais ont aussi été augmentés de 1 point, passant à 2, tandis que les autres matières gardent leurs quotients initiaux : 3 pour le français, 2 pour la physique et 1 pour la géographie et l'éducation civique.
Dès la semaine dernière, une déclaration du président algérien augurait de ce changement : il y insistait sur la nécessité de «revaloriser les matières structurantes que sont la langue arabe, la langue amazigh (berbère, qui ne figure toutefois pas dans les matières "revalorisées", ndlr), l'éducation islamique et l'histoire».
Cette décision trouverait son origine dans les résultats «catastrophiques» en langue arabe des élèves lors des examens, notamment le bac. Ce que confirment les Algériens en ironisant volontiers sur «un système d'éducation qui a produit des analphabètes bilingues», allusion à la formation de générations qui parlent très mal et l'arabe et le français. Mais si la querelle sur la langue française a souvent, en France, des relents colonialistes détestables, rien n'indique pour auta