Mexico de notre correspondante
Trois jours après l'arrivée des forces fédérales dans la ville coloniale, le conflit mené depuis cinq mois par l'Assemblée populaire des peuples d'Oaxaca (Appo) a débordé le cadre régional et pris un tour résolument politique à l'échelle nationale. Peu de temps après le vote du Parlement, lundi, soutenu par les députés du Parti action nationale (PAN, conservateur) et du Parti de la révolution démocratique (PRD, gauche), le Sénat a demandé à l'unanimité au gouverneur de l'Etat, Ulises Ruiz, issu du Parti révolutionnaire institutionnel (PRI, au pouvoir dans l'Etat depuis 1920), de remettre sa démission afin de «contribuer au rétablissement de la gouvernabilité, l'ordre juridique et la paix dans l'Etat». Ulises Ruiz, qui a pu réintégrer le palais gouvernemental, repris par l'armée après plusieurs mois d'occupation par les sympathisants du mouvement, a reconnu avoir fait des erreurs de gestion mais résiste toujours à l'idée d'abandonner sa charge.
Soutiens. Au-delà du cadre parlementaire, le mouvement, dont une des exigences est le départ du gouverneur, accusé de corruption et d'abus de pouvoir, a trouvé de nouveaux soutiens. Le candidat malheureux à la présidentielle, Andrés Manuel López Obrador, a décidé de prendre personnellement part à la curée contre le gouverneur. Hier après-midi, il devait participer à une manifestation dans la capitale du pays «pour soutenir» l'Appo. Depuis plusieurs jours, les manifestations contre Ruiz sont q