Il n'a d'abord pas voulu se lever pour écouter la sentence. Puis il a hurlé ««Allah Akbar» quand le président du Haut tribunal irakien a livré le verdict : une condamnation à mort par pendaison pour crimes contre l'humanité.
Dimanche, après quarante cinq minutes d'audience, et au terme d'un procès de plusieurs mois pour le massacre de 148 chiites de Doudjaïl, qui avait suivi une tentative d'assassinat contre l'ex-rais, en 1982, Saddam Hussein n'a donc pas pu échapper à la peine capitale.
Aouad Ahmed al Bandar, juge de l'ancien tribunal révolutionnaire, et Barzan Ibrahim al Tiktiti, demi-frère du président déchu qui dirigeait les services secrets, ont également été condamnés à la peine capitale, tandis que l'ancien vice-président Taha Yassine Ramadan s'est vu infliger la prison à perpétuité.
Les forces américaines et irakiennes ont essuyé des tirs dans deux quartiers sunnites de la capitale, peu après ce verdict. Les membres de la majorité chiite, opprimés sous le règne de l'ancien dictateur, ont en revanche laissé éclater leur joie.
"La Cour a décidé de condamner Saddam Hussein al Madjid à être pendu jusqu'à ce que mort s'en suive pour crimes contre l'humanité", a déclaré le juge Raouf Abdoul Rahman, ignorant le souhait de l'ex-président, qui avait souhaité faire face à un peloton d'exécution plutôt qu'à la corde.
La peine de mort et la prison à vie donnent lieu à des appels automatiques qui reporteront l'exécution du verdict
Saddam condamné à la pendaison
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par Liberation.fr (avec agences)
publié le 5 novembre 2006 à 7h00
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