Commerce équitable et café, unis pour la vie. Le marché du café a été le précurseur d'une rémunération des cultivateurs au juste prix. Notamment avec l'initiative du père Frans Van der Hoff, créant il y a près de vingt ans le label Max Havelaar pour soutenir les petits paysans, qui assurent 70 % de la production mondiale.
Aujourd'hui, les petits producteurs qui suivent la procédure de certification établie par l'ONG internationale Faitrade Labelling Organization (FLO) s'assurent un prix d'achat minimum garanti de 1,26 dollar la livre de café (1,21 dollar plus une prime de développement de 5 cents). Si le cours du café dépasse ce prix minimum, il devient prix de référence, majoré de la prime de 5 cents. Un moyen de «lisser» les violents dérapages des cours du café.
Coté comme de nombreuses matières premières, le café est en effet soumis à la «loi d'airain» du marché, séduisant ou faisant fuir alternativement les plus gros investisseurs. Mais ici, l'amplitude du mouvement de yo-yo des cours a un impact direct, considérable, sur vingt millions de producteurs, du journalier au grand propriétaire, dont la culture du café est la principale source de revenu. Au plus bas fin 2001, la livre de café valait 41,5 centimes de dollar sur le marché des matières premières de New York... à peine la moitié de ce que coûte la production. En Europe, la tonne de café se négociait alors 400 dollars sur le marché londonien, quand les cultivateurs doivent parvenir au seuil de 1 200 dol
Café équitable, un marché qui ne se tasse pas
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par Jean-Paul ROUSSET
publié le 6 novembre 2006 à 7h00
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