Les stock-options, c'est le moyen le plus simple de s'enrichir pour les patrons et de se scandaliser pour le citoyen. Les montants que touchent les PDG du CAC 40 donnent le vertige. Les plus-values générées par les stock-options se montent en millions, voire en dizaines de millions d'euros, contre un risque nul.
Une option est le droit d'acheter à un cours déterminé à l'avance une action et de la revendre immédiatement en touchant la différence. Si l'action a monté, la plus-value est énorme, sinon, le détenteur de l'option ne la fait pas jouer. Et il ne perd pas d'argent. Rien qu'au nom de la cohésion sociale, les écarts de profits dus à cette forme de rémunération font débat à gauche. Et depuis les scandales financiers Enron ou Vivendi, la logique même des stock-options est mise en cause.
Alors, pourquoi pas ne pas les interdire totalement ?
Crise d'identité. Au sein de la gauche, on n'en est pas encore là. Le seul débat public date de 1999-2000. Et la réflexion n'a pas évolué depuis.
A l'époque, la France découvre avec effarement que Philippe Jaffré a touché 200 millions de francs (30 millions d'euros), notamment grâce à ses stock-options, après son départ de la présidence d'Elf, suite à l'OPA hostile de Total. Une bonne partie de la gauche s'en scandalise, et le débat qui va suivre provoque une crise d'identité au sein du PS.
Les «archaïques», menés par Augustin Baurepaux, député de l'Ariège, dénoncent l'«enrichissement des patrons» et dem
Interdire les stock-options
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par Nicolas CORI
publié le 6 novembre 2006 à 7h00
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