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Libération

Pékin se pose en «bon partenaire» de l'Afrique

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La politique de non-ingérence de la Chine a séduit les leaders africains du sommet.
publié le 6 novembre 2006 à 23h58

Pékin de notre correspondante

Gros sous, accolades et rien qui fâche. Les Chinois ont fait honneur à leurs hôtes pendant le sommet sino-africain qui a réuni plus de 40 dirigeants de 48 pays pour deux jours à Pékin. La Chine et l'Afrique, toutes deux «en voie de développement», ont voulu montrer au monde qu'il faudrait désormais compter sur leur alliance, nouvelle donne dans le jeu économique mondial.

«La Chine sera toujours le bon ami, le bon partenaire et le bon frère de l'Afrique», a lancé le président Hu Jintao, répondant aux critiques occidentales, dont celle de Paul Wolfowitz, président de la Banque mondiale, qui accusent Pékin de contribuer au réendettement des pays indigents. Le dirigeant chinois a promis de doubler l'aide financière sur trois ans, d'annuler une partie de la dette des pays les plus pauvres et de proposer aux autres une série de prêts à taux préférentiel. Seize accords commerciaux, portant sur 1,9 milliard de dollars, ont été signés et 5 milliards de dollars ont été débloqués pour encourager les investisseurs chinois en Afrique.

La politique de «non-ingérence» de la Chine ne peut que rassurer et séduire les dirigeants du continent noir, surtout les plus controversés : aucune condition n'est posée aux relations bilatérales. Signe d'entente, la première ambassade soudanaise en Chine a été inaugurée à l'occasion du sommet et la question du Darfour n'a pas été évoquée. Pékin, principal partenaire économique de Khartoum, continue de s'opposer au