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Traquer les logements énergivores

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Les habitations d'avant 1975 consomment trop d'électricité, d'eau et de gaz. Solution : une politique publique et des réformes fiscales.
par Sylvie Briet
publié le 6 novembre 2006 à 7h00

Economiser l'énergie sans retourner à l'âge de pierre, le combat place le logement en première ligne. Les logements anciens, ceux d'avant 1975, sont des passoires énergétiques qui mériteraient un traitement de choc d'ailleurs préconisé par l'association NégaWatt (1). Ce groupe de 90 experts, ingénieurs ou techniciens, réfléchit à la question avec d'autres associations en Europe. Les pieds sur terre, ils chiffrent leurs propositions. Sans étiquette politique, ils s'inscrivent comme de nombreux autres groupes ou experts indépendants dans une logique qui refuse le «produire et consommer toujours plus». Et se heurtent très vite à des logiques industrielles.


«Passoire». "On ne peut vendre une habitation avec termites, mais on peut acheter une passoire thermique", déplore Thierry Salomon, président de NégaWatt. "En moyenne, un logement d'avant 1975 consomme 2,5 fois plus d'énergie qu'un logement de 2000."
Selon l'un des scénarios élaborés par ce groupe, une mise en conformité de tous les bâtiments existants – au niveau d'exigence de la réglementation thermique de 2000 – permettrait une économie de plus de 40 millions de tonnes d'équivalent pétrole (MTep) par an. Pour NégaWatt, il revient toujours moins cher de réduire la demande d'énergie que d'augmenter les équipements de production. Des pays même très libéraux sont moins avares d'initiatives : en Grande-Bretagne, il existe des échelles de classification pour les logements