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Libération

Saddam Hussein devrait faire appel de sa condamnation

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La peine capitale contre l'ex-raïs embarrasse l'Irak comme l'Occident.
publié le 7 novembre 2006 à 23h59

Depuis hier, les piétons peuvent à nouveau circuler à Bagdad et dans les provinces de Diyala et de Salaheddine. Les autorités irakiennes y avaient imposé un couvre-feu général pour prévenir un déchaînement de violences après la condamnation à mort du dictateur déchu, dimanche, pour sa responsabilité dans le massacre de 148 villageois chiites en 1982 à Doujaïl.

Main de fer. Salué par les Kurdes et les chiites et dénoncé par de nombreux sunnites qui crient au «complot», ce verdict ne scelle toutefois pas définitivement le sort de celui qui a régné près de trente ans d'une main de fer sur l'Irak. Outre le fait que ses avocats entendent faire appel, les statuts du Haut Tribunal pénal prévoient un appel automatique pour toute condamnation à mort ou peine d'emprisonnement à vie.

Même confirmée en appel, l'exécution de Saddam pourrait ne pas avoir lieu avant janvier ou février 2007 au plus tôt, les neuf juges de la chambre d'appel n'ayant pas de date limite pour rendre leur décision. Si la chambre estime l'appel fondé, un nouveau procès doit avoir lieu. En cas de ratification de la décision, la sentence doit être appliquée dans les trente jours et aucune autorité, pas même le président de la République, ne peut user du droit de grâce ni commuer les peines.

Le décret d'exécution devra être signé par le président Talabani ou ses vice-présidents. Mais Jalal Talabani ­ qu'on sait personnellement opposé à la peine capitale ­ s'est retranché, hier au cours de sa visite en France, der