Menu
Libération

La guérilla fait parler la poudre au Mexique

Article réservé aux abonnés
Une «coordination révolutionnaire» menace le pouvoir de nouveaux attentats.
publié le 8 novembre 2006 à 0h00

Mexico de notre correspondante

Alors que le Mexique traverse toujours une crise politique et sociale, cinq groupuscules guérilleros, réunis au sein d'une mystérieuse «coordination révolutionnaire», ont revendiqué lundi soir l'explosion, la nuit précédente, de trois engins dans différents points de la capitale mexicaine. Ces attentats n'avaient pas fait de blessés. Dans un communiqué, cette «Tendencia democratica revolucionaria» prévient que «des actions militaires» de ce type continueront «tant que les forces fédérales occuperont la ville d'Oaxaca, que le gouverneur [de l'Etat d'Oaxaca] Ulises Ruiz n'aura pas démissionné et que l'Etat réprimera le peuple».

«Fraude». Ces organisations clandestines affirment vouloir prendre pour cibles les 40 principales entreprises mexicaines et multinationales, ainsi que les institutions politiques, accusées d'être complices de la «fraude» supposée de l'élection présidentielle du 2 juillet, qui a vu la défaite d'un cheveu du candidat de gauche Andrés Manuel López Obrador, qui conteste toujours ce résultat.

Les petites bombes de lundi ont visé le siège à Mexico du Parti révolutionnaire institutionnel (PRI), auquel appartient le gouverneur d'Oaxaca, le Tribunal fédéral électoral et la banque canadienne Scotiabank, provoquant de graves dommages matériels. Cinq autres bombes ont pu être désactivées.

Alerte maximale. La condamnation des poseurs de bombes a été unanime au Mexique. L'Assemblée populaire des peu