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Libération

Les gagnants, les perdants

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par C.R. avec agences
publié le 8 novembre 2006 à 7h00
LES GAGNANT(E)S
Deval Patrick.

Cet ancien collaborateur de Bill Clinton (il fut secrétaire d'Etat aux droits civiques)  va devenir le premier afro-américian au poste de gouverneur du Massachusetts. Et le deuxième seulement dans tous les Etats-Unis. Né en 1956, il a grandi dans les quartiers défavorisés de Chicago. Il partageait sa chambre avec sa mère et sa sœur, et fut le premier diplômé de sa famille (à Harvard). Patrick a remporté 55% des suffrages.

Nancy Pelosi. La représentante démocrate de Californie a toutes les chances de devenir la première femme à présider la Chambre des représentants. Favorable au droit à l'avortement, hostile à la guerre en Irak, elle dirige depusi quatre ans le groupe démocrate à la Chambre. Elle est le cauchemar des républicains.

Hillary Clinton. L'épouse de l'ancien président des Etats-Unis s'est fait réélire -sans surprise- dans un fauteuil de sénatrice démocrate de l'Etat de New York.

John McCain. Le sénateur républicain, dont le siège n'était pas en jeu, s'est dépensé sans compter dans la campagne, parcourant l'équivalent de cinq tours du monde selon son équipe. Sa présence était bien souvent plus recherchée que celle du président Bush. En dépit de la défaite des républicains à la Chambre, ce franc-tireur héros de la guerre du Vietnam semble bien placé pour incarner le changement.
Barack Obama.

Le sénateur démocrate, seul noir siégeant actuellement au Sénat et dont le siège n'était pas en jeu, a été l'une des plus grandes stars de la campagne. Au point qu'on parle d'Obamamania. De très nombreux candidats démocrates ont tenté de bénéficier du charisme de cet élu de Chicago. Fils d'un kényan venu étudier aux Etats-Unis et  d'une mère du Kansas, il incarne le rêve américain. Sa performance, coïncidant avec la publication de son livre mi autobiographique, mi de réflexions politiques, en fait l'un des candidats potentiels pour la présidentielle 2008.

Joseph Lieberman.

Le candidat à la vice-présidence derrière Al Gore en 2000, qui n'avait pas reçu l'investiture démocrate en août, a néanmoins été réélu sous l'étiquette d'indépendant. Il a gagné face au démocrate Ned Lamont et au républicain Alan Schlesinger.

Arnold Schwarzenegger.

L'ancien acteur a été triomphalement réélu gouverneur de Californie. Sur 50% des bulletins dépouillés, il a recueilli 57,8% des voix contre 37,4% à son concurrent démocrate Phil Angelides, qui a reconnu sa défaite.  «J'adore faire des suites», a commenté celui qu'on nomm