Entre l'armée française et l'aviation israélienne, «une catastrophe a été évitée de justesse» au Sud-Liban, a révélé hier soir la ministre de la Défense Michelle Alliot-Marie, lors de la discussion budgétaire à l'Assemblée nationale.
Le 31 octobre, des chasseurs israéliens F-15 se sont «présentés en piqué» vers une position de la Finul (Force intérimaire des nations unies au Liban) tenues par des casques bleus français. Les avions étaient «d'une façon extrêmement claire» dans «une posture d'attaque correspondant normalement à la délivrance de bombes ou au au tir canon» a indiqué la ministre. «Cela n'est pas tolérable» a-t-elle martelé. «Nous n'avons pas connaissance de l'incident» a affirmé hier un porte-parole militaire israélien.
Des sources militaires françaises nous permettent de reconstituer l'incident. Mardi 31 octobre, vers 9 heures, quatre F-15 israéliens ont franchi la frontière libanaise et se sont dirigés directement vers Deir Kiffa, là où sont installés le quartier général et la force de réaction rapide des casques bleus français. Les quatre avions ont fait trois passes à la verticale du camp français, dont deux étaient des «cabrés-piqués». «Ils ont simulés des passes de tir, à l'intérieur du volume d'action de nos armes», soit à moins de 3000 mètres, indique-t-on à l'état-major des armées.
«Les artilleurs ont fait preuve de sang-froid, car il s'agissait d'une situation comparable à l'attaque contre le camp français de Bouaké, en Cote d'I
France-Israël : la querelle des F-15
Article réservé aux abonnés
par Jean Dominique MERCHET
publié le 9 novembre 2006 à 7h00
Dans la même rubrique