Après les émeutes qui ont secoué la Hongrie, le gouvernement est contraint se se pencher sur les brutalités policières. Un comité d'experts a ainsi commencé ses travaux jeudi pour étudier la cause des émeutes et des violents affrontements entre police et extrémistes qui ont secoué Budapest le mois dernier et ont fait plus de trois cent blessés. Mais ce comité doit également évaluer le rôle de la police, dont les méthodes pour le moins musclées ont choqué une bonne partie de l'opinion publique.
Le 23 octobre, les forces anti-émeutes ont ainsi affronté des manifestants ultranationalistes, dont une centaine d'extrémistes armés de pavés et de barres de fer. Ces derniers étaient furieux que la place du Parlement, où ils campaient depuis plusieurs semaines pour exiger la démission du premier ministre, ait été fermée au public pour cause de commémoration du cinquantième anniversaire de l'insurrection hongroise contre la domination soviétique.
Les policiers ont dispersé les extrémistes au canon à eau et au gaz lacrymogène, mais sont aussi allés un peu plus loin en renvoyant les pavés en direction de la foule ou en tabassant des manifestants alors que ceux-ci gisaient à terre, menottés.
Les forces de l'ordre ont aussi lancé des grenades lacrymogènes à l'aveuglette dans des magasins et tiré des balles en caoutchouc sur de simples passants qui tentaient de rentrer chez eux. Plus d'une soixantaine de personnes ont déposé plainte contre la police auprès du
Hongrie : retour sur les brutalités policières après les émeutes
Article réservé aux abonnés
par Florence LA BRUYERE
publié le 9 novembre 2006 à 7h00
Dans la même rubrique