En appelant à un «nouveau commencement» pour les Etats-Unis, Hillary Clinton regardait au-delà des militants new-yorkais réunis mardi soir pour célébrer sa réélection au Sénat par 67%. Derrière elle, son mari avait peut-être en mémoire l'année 1994, deux ans après son élection à la présidence. Comme Bush aujourd'hui, il s'était retrouvé face à une Chambre des représentants contrôlée par son opposition. Ce qui ne l'avais pas empêché d'êtré réélu deux ans plus tard.
La leçon, pour les démocrates, est donc claire. Même avec la victoire annoncée au Sénat, le «nouveau commencement» d'Hillary Clinton pourrait être interrompu à la présidentielle de 2008. Aujourd'hui, leur victoire s'apparente à un referendum contre leurs adversaires. Ils se sont définis dans la contestation de la politique de Bush plus que dans la défense de leurs idées.
«Les démocrates ont une occasion magnifique de montrer [qu'ils ont] un agenda pour le changement», a déclaré mardi soir le sénateur démocrate Barack Obama, nouvelle coqueluche des médias et autre candidat possible à la prochaine présidentielle. Un tel programme reste à construire.
Les démocrates apparaissent divisés. Ne serait-ce que sur l'Irak, ils se rejoignent dans la critique de la politique suivie mais divergent sur les remèdes, entre un John Murtha très en pointe pour réclamer un retrait des troupes et une Hillary Clinton plus modérée. Nancy Pelosi, pressentie pour présider la Chambre, devra continuer à faire preuve d
Les défis des démocrates
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Hillary Rodham Clinton, qui figure plus que jamais parmi les présidentiables du Parti démocrate pour 2008, a été reconduite mardi au Sénat avec près de 67% des voix. /Photo prise le 7 novembre 2006/ REUTERS/Mike Segar (REUTERS)
par Laurent MAURIAC
publié le 9 novembre 2006 à 7h00
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