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Libération

Le président kirghiz pactise avec l'opposition

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Bakiev a accepté de limiter ses propres pouvoirs en signant une nouvelle Constitution.
publié le 10 novembre 2006 à 0h02

Moscou de notre correspondante

Les yourtes sont démontées, les banderoles repliées et les manifestants qui occupaient depuis une semaine le centre de Bichkek, la capitale du Kirghizistan, sont rentrés chez eux, hier. Après plusieurs jours de crise ouverte et de manifestations parfois violentes à Bichkek, le président Kourmanbek Bakiev a su trouver avec l'opposition un compromis qui devrait ramener le calme dans ce petit pays d'Asie centrale, au moins provisoirement. «Une page s'ouvre dans l'histoire du Kirghizistan, qui pourra servir d'exemple dans toute l'Asie centrale», se félicitait hier Edil Baïssalov, un des leaders pro-occidentaux du mouvement Pour les réformes, à l'origine des manifestations de ces derniers jours, après avoir déjà lancé la «révolution» qui a porté Bakiev au pouvoir, en mars 2005.

Déception. Le Kirghizistan n'est qu'un petit pays de 5 millions d'habitants sans grandes ressources, mais il est au coeur d'une grande bataille d'influence dans toute cette région d'Asie centrale, entre la Russie, ancienne puissance coloniale, et les Etats-Unis, qui avaient encouragé les manifestations de 2005 et semblent aujourd'hui très déçus du pouvoir issu de cette «révolution».

Après s'y être longtemps opposé, Kourmanbek Bakiev a signé, hier, le texte d'une nouvelle Constitution qui limite ses pouvoirs : elle prévoit notamment la désignation du Premier ministre par le Parlement et non plus par le chef de l'Etat. «Le gouvernement actuel devrait maintenant démissio