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Libération

RDC : les résultats tardent, Kinshasa gronde

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publié le 10 novembre 2006 à 0h02

Kinshasa de notre correspondante

Plus de dix jours déjà que les Congolais ont voté pour le second tour de la présidentielle et toujours pas de président. Officiellement, les résultats seront connus le 19 novembre en république démocratique du Congo (RDC). Mais officieusement, chaque camp n'a de cesse de se proclamer vainqueur, obligeant la communauté internationale à les rappeler à l'ordre pour éviter une possible explosion de violences.

Violences. A l'attente polie des premiers jours succède désormais l'inquiétude dans les rues de Kinshasa, la capitale de la RDC. Fin août, la proclamation des résultats du premier tour avait entraîné trois jours de violence entre les partisans de Joseph Kabila, le président sortant, arrivé en tête, et son rival, Jean-Pierre Bemba. Et il avait fallu de multiples pressions de la communauté internationale pour calmer les esprits. Après avoir difficilement mis un terme à quatre années d'un conflit qui ­ directement ou indirectement (maladies, malnutrition) ­ a entraîné la mort de près de 4 millions de personnes, celle-ci n'entend pas laisser l'ex-Zaïre replonger dans le chaos.

Lundi dernier, pour tenter de «calmer les spéculations», la Commission électorale indépendante (CEI) a commencé à diffuser des résultats, au fur et à mesure du dépouillement. Mais ces données partielles en cascade, interprétées de manière partiale, ont semé le trouble. Les «parlementaires» de rue, ces Congolais qui discutent politique devant les unes des journaux, n'on