L'ensemble des crises du Moyen-Orient est au menu des discussions de Washington ce lundi. Le nucléaire iranien, la guerre en Irak, le conflit israélo-arabe, et la crise du Liban: l'agenda des entretiens de George Bush est chargé, tant avec le Premier ministre israélien Ehud Olmert, en visite à Washington, qu'avec l'ancien Secrétaire d'Etat James Baker, chargé d'une réflexion sur la manière de sortir du bourbier irakien.La visite d'Olmert se déroule dans un contexte bien particulier, assurément différent de celui qui régnait lors de sa précédente venue, au début de l'année, au lendemain de sa victoire électorale. Le chef du gouvernement israélien était encore porteur d'une vision de désengagement de Cisjordanie et porté par une dynamique politique.
Aujourd'hui, c'est un Premier ministre affaibli que reçoit George Bush: atteint par ses «affaires» personnelles, par l'échec de sa guerre avec le Hezbollah cet été, par la bavure sanglante de Tsahal à Gaza la semaine dernière, et enfin par l'entrée dans sa coalition gouvernementale du parti d'Avigdor Liberman, qui contribue à brouiller l'image de ce gouvernement.
Un Premier ministre affaibli qui rencontre un Président américain … lui-même affaibli! George Bush vient en effet de subir un échec électoral cuisant qui l'oblige à réviser sa stratégie en Irak et par extension vis-à-vis de la région toute entière. Les Israéliens s'inquiètent en particulier de voir les Américains s'engager, comme pourrait le suggérer James B
Bush reçoit le Premier ministre israélien
Article réservé aux abonnés
par Pierre HASKI
publié le 13 novembre 2006 à 7h00
Dans la même rubrique