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Libération

Paris assouplit la délivrance des visas

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publié le 14 novembre 2006 à 0h05

Tout le monde au cours de la visite de Nicolas Sarkozy aura tenu son rôle. «Je suis venu en ami. C'est un voyage auquel j'attache beaucoup d'importance», a déclaré dés son arrivée le ministre de l'Intérieur-candidat en campagne dans un pays où faire oublier son image ternie par la crise des banlieues peut avoir un impact sur une communauté émigrée au poids électoral non négligeable. La veille, le Premier ministre et patron du FLN, Abdelaziz Belkhadem, avait fait comme si la signature du traité d'amitié entre Paris et Alger dépendait encore de la «reconnaissance par la France de ses crimes en Algérie», parmi lesquels «l'effacement de l'identité nationale», quand cette ratification n'est plus d'actualité, Alger préférant la négocier avec le successeur de Chirac. Le ministre français avait contourné l'écueil en lançant avant son arrivée que «l'amitié n'a pas besoin d'être gravée dans le marbre d'un traité», puis en prônant «l'apaisement» entre les deux pays. De son côté, la presse s'est fait l'écho des (vraies) attentes d'Alger : plus d'investissements français et surtout assouplissement de la politique des visas, dont le ministre-candidat a apporté la bonne nouvelle, avec la fin des «consultations» préalables, une mesure discriminatoire imposée aux Algériens (Libération du 6 novembre). Le 19 décembre, le Quai d'Orsay devrait organiser une première : un symposium sur les investissements en Algérie, précédé par une visite à Alger