Au lendemain de l'enlèvement spectaculaire qui s'est déroulé mardi au ministère de l'Enseignement supérieur, l'Irak était plongé mardi en plein imbroglio politique. Intervenant mercredi, le Premier ministre Nouri al-Maliki, de confession chiite, a déclaré «vouloir à tout prix ceux qui ont commis ces actes». «C'est notre combat»., a-t-il ajouté.
Si la quasi-totalité des otages a été relâchée ce matin puisque «seules deux personnes sont toujours aux mains des ravisseurs» selon Ali al-Dabbagh, porte parole du Premier ministre, le doute règne encore sur le nombre exact de personnes enlevées. Selon Ali al-Dabbagh, «au total 39 personnes ont été enlevées: 16 employés, 5 visiteurs et 18 gardes de la Force de protection des installations». Vingt ont été libérées mardi et 17 à l'aube ce matin. Le ministre de l'Enseignement supérieur, Abed Diab al Oujaili, avait annoncé quant à lui que près de 100 employés et visiteurs avaient été enlevés.
L'enlèvement semble une nouvelle fois être au coeur des rivalités interconfessionnelles, alors les sunnites n'ont pas manqué mercredi de mettre en cause la crédibilité du Premier ministre Nouri-al Maliki quant à sa volonté de combattre les milices chiites apparamment à l'origine de l'action coup de poing.
Le ministre de l'Enseignement supérieur est en effet membre du Front de la Concorde, le principal bloc parlementaire sunnite irakien, qui dénonce de longue date les escadron
Imbroglio autour de l'enlèvement à Bagdad
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UNE CENTAINE DE PERSONNES ENLEVÉES À BAGDAD (REUTERS)
par A.H.L. (avec agences)
publié le 15 novembre 2006 à 7h00
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