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Libération

Barrage chiite dans l'enquête sur l'assassinat de Hariri

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publié le 16 novembre 2006 à 0h06

D'un combat à l'autre, c'est à présent contre la création d'un tribunal spécial international sur l'assassinat de Rafic Hariri que se bat aujourd'hui le Hezbollah avec une belle ardeur. D'où la crise qui bouscule le Liban, embourbant le gouvernement et menaçant à tout moment de déborder dans la rue, avec des risques d'affrontements intercommunautaires. Point de départ de cette nouvelle épreuve de force, l'inquiétude de Damas, motivée notamment par les progrès réalisés par Serge Brammetz, le chef de la commission d'enquête sur le meurtre de l'ex-Premier ministre. Le juge a avancé dans ses recherches, notamment grâce à l'analyse des communications relatives à la préparation de l'attentat. Il est en possession des enregistrements de six détenteurs de téléphones portables ayant participé à l'attaque du 14 février 2005 (23 morts au total). Il a aussi établi des liens entre les communications passées au moment de ce meurtre et ceux de 14 autres attentats commis au Liban contre des personnalités antisyriennes.

Mobilisation. Ce que refuse absolument Damas, c'est que les conclusions de Brammetz soient déposées devant un tribunal international. D'où la mobilisation de ses alliés libanais, les partis chiites Hezbollah et Amal, le Courant patriotique du général chrétien Michel Aoun, plus les personnalités prosyriennes, comme le chef de l'Etat Emile Lahoud, pour empêcher que la création d'une telle instance soit avalisée par le gouvernement de Fouad Siniora. Aussi, exigent-ils l'entrée a