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Libération

La gauche néerlandaise en plein marasme

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Donné favori en mars, le PVDA n'est plus crédité que de 32 sièges sur 150 dans les sondages.
publié le 20 novembre 2006 à 0h09

Amsterdam de notre correspondante

Le leader de la gauche néerlandaise, Wouter Bos, 43 ans, n'a plus qu'une chance infime de remporter les législatives du 22 novembre. Donné favori en mars, son Parti pour le travail (PVDA) n'en finit pas de dégringoler dans les sondages : de 60 sièges sur 150 au Parlement en juin, il n'est plus crédité que de 32 sièges aujourd'hui. Au lieu de se positionner à gauche, après cinq ans de récession et une cure d'austérité, le leader travailliste veut se ménager la possibilité d'une coalition, après les élections, avec les démocrates-chrétiens du Premier ministre sortant, Jan Peter Balkenende. Ce recentrage a pour le moins dérouté les potentiels électeurs du parti, même si, depuis, le leader travailliste n'exclut plus un front de gauche.

Erreurs accumulées. «Wouter Bos ne peut s'en prendre qu'à lui-même», affirme-t-on jusque dans les rangs de son propre parti. Cet ancien employé de Shell et ex-secrétaire d'Etat aux Finances a en effet accumulé les erreurs. En mars, il entame sa campagne en proposant aux retraités de cotiser eux-mêmes à la retraite de leurs cadets. «Une faute bête, commente Arendo Joustra, le rédacteur en chef de l'hebdomadaire Elsevier,que de prendre à rebrousse-poil les personnes âgées, un grand groupe d'électeurs.» Face à la chute de popularité qui suit, Wouter Bos fait marche arrière. Pendant plusieurs semaines, le PVDA est à égalité dans les sondages avec l'Appel chrétien-démocrate (CDA) de Jan Peter